Voici mon papier sur le désir d'union entre les partis centristes en Haute-Garonne paru cette semaine dans le "JT".
"Depuis de
longs mois, les partis centristes de Haute-Garonne tentent une expérience.
Celle de se fédérer : «Ici, le centre est en marche, en construction»
avance le président départemental du Parti Radical Jean Iglesis. Il s’agit pour
eux de réussir ce que leurs mentors nationaux respectifs n’arrivent pas à
faire, mais que l’histoire politique va sans aucun doute leur imposer après le
18 juin (lendemain du deuxième tour des élections législatives). Nous pouvons
en effet parier sur une reconstruction, une recomposition de l’échiquier
politique à la droite et au centre, à la suite de l’échéance législative, qui
le temps d’un mois de campagne aura imposé un statu quo de rigueur. La défaite
de Nicolas Sarkozy, le vote personnel de François Bayrou en faveur de François
Hollande ou les défections successives de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin dans
la course présidentielle, sont autant de facteurs qui devraient favoriser un
éclatement au niveau de l’UMP et de toutes les chapelles centristes (MoDem,
Nouveau Centre, Parti Radical, Gauche moderne ou Alliance centriste). Dans
notre département les élections législatives devaient être un test pour les
partis centristes. Sont-ils arrivés à s’entendre pour offrir une offre
centriste cohérente sur les dix circonscriptions qui composent le redécoupage
territorial ? «Une offre avec de nouveaux visages» souligne Jean-Luc
Lagleize, leader départemental du MoDem. Objectivement, il y a sept
circonscriptions où les responsables centristes toulousains ont réussi à se
mettre d’accord. Allez, six et demi… Car la politique nationale reprend
toujours quand il le faut. C’est donc le cas sur la dixième circonscription où
Dominique Faure, soutenue par le sénateur «radical» Alain Chatillon, a obtenu
le sésame si convoité par beaucoup (le conseiller régional Jean-Luc Rivière s’y
est «cassé les dents» sur la 8e circonscription), la
double-investiture UMP-Parti Radical. Un affront pour les centristes locaux,
trop avides d’émancipation envers l’ex-maison mère, qui ont décidé de soutenir
(officiellement pour les uns, officieusement pour les autres) la candidature du
«Nouveau centre» Jean-Pierre Albouy qui compte un élu MoDem de Gardouch comme
suppléant. Pour le reste, Jean-Jacques Bolzan (1e circonscription),
André Gallego (2e), Laurence Massat (3e), Raphaël Quessada (5e),
Jacqueline Winnepenninckx (8e) et Eric Gautier (9e).
Dissension
avec Alliance centriste ?
Au fur et
à mesure des discussions entre centristes, il est apparu de réelles dissensions
avec l’«Alliance centriste» : «Nous avons souhaité jouer collectif en
retirant l’un de nos candidats sur la première circonscription pour laisser la
place à Jean-Jacques Bolzan. Nous avions alors deux circonscriptions qui nous
étaient destinées, la 4e et la 7e. Nous avons jugé au vu
du contexte particulier de la 7e circonscription, que nous allions
placer tous nos efforts sur la 4e» nous explique Jean-Marie Belin,
président départemental de l’Alliance Centriste, qui soutient donc la
candidature de son poulain Alexandre Trillou. Seul hic… Sandra Mourgues,
soutenue par tous les autres partis centristes, était déjà en campagne. Cerise
sur le gâteau sur cette quatrième circonscription, l’élue toulousaine Yvette
Benayoun-Nakache, proche du MoDem, a décidé également d’y aller. En coulisses,
les leaders centristes ont peu apprécié l’attitude de Jean-Marie Belin et des
siens, qui par ailleurs, et sans avoir concerté leurs cousins du MoDem, du
Nouveau Centre et du Parti Radical ont décidé de soutenir le président
départemental de l’UMP Jean-Luc Moudenc sur la 3e circonscription.
Un acte qui pourrait laisser des traces pour la suite… Autre anomalie
remarquée, cette fois-ci sur la sixième circonscription, où le jeune Grigori
Michel qui a pour suppléant le «radical» Jean-Louis Cesses, n’a pas obtenu le
soutien du MoDem qui présente sa vice-présidente départemental Marthe Marti.
Bizarre, vous avez dit bizarre ? Alors oui, le centre haut-garonnais ne
semble pas encore au bout de ses peines, mais paraît de plus en plus uni. Les
relations entre les responsables du MoDem, du Nouveau Centre, du Parti Radical
et de la Gauche Moderne sont au beau fixe. Celles avec le groupe municipal de
François Chollet et René Bouscatel «Toulouse Métropole d’Europe» aussi. Un
présage d’union en vue de 2014. Certaines passerelles semblent l’indiquer. Même
le discours envers l’UMP de Jean-Luc Moudenc est déjà rôdé : «Le doigt sur
la couture du pantalon, ce n’est pas pour nous !» lance Jean Iglesis."
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