jeudi 23 août 2012

La caravane NKM se gare à Toulouse


Nathalie Kosciusko-Morizet est-elle plus ambitieuse que ce que sa posture parfois pudique et son ton parfois libéré le laissent présager ? Je le pense. 2017 est déjà dans son viseur !

Photos : 1/ Avec Rémi Meunier, ancien membre du cabinet de Nicolas Sarkozy et pro NKM
              2/ La NKM mobile - lol

Publié dans "Le Journal Toulousain" du 23 aout 2012

"La campagne interne pour la présidence de l’UMP se précise… Les 18 et 25 novembre prochains, le parti initié par Jacques Chirac en 2002 élira son nouveau président. Médiatiquement le duel Fillon/Copé occupe quasiment tout l’espace, avec un avantage certain donné pour le moment dans les sondages à l’ancien premier ministre. Mais le retrait (temporaire ou non ?) de Nicolas Sarkozy de la vie politique française a provoqué un grand vide… Et vous le savez bien, la nature en a horreur ! C’est ainsi que les anciens ministres Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet ont décidé de jouer les «trouble-fête» dans cette bataille, et se donnent par là-même les moyens de se positionner pour l’avenir.

NKM positionnée pour maintenant ou pour demain ?

Celle qui a longtemps été regardée comme, seulement, «la» spécialiste écologie de l’UMP, a pris une nouvelle dimension en devenant la porte-parole de Sarkozy durant la dernière campagne présidentielle (que de jaloux dans l’appareil !), mais aussi en publiant un essai idéologique «Le Front antinational» (éditions du Moment). Aujourd’hui NKM est persuadée que son heure a sonné. Que son style commence à «marquer les esprits», que sa victoire aux législatives, malgré avoir été sur la fameuse «black list» de Marine Le Pen, est la confirmation d’une ascension annoncée. Elle est donc désormais candidate à la présidence de son parti… Mais dans quel but ? Pour gagner ? Sans doute pas. Pour peser dans une UMP qui aura l’échéance 2017 comme obsession ?… Banco ! Nathalie Kosciusko-Morizet profite donc à plein de cette campagne interne pour peaufiner son image de leader possible auprès des sympathisants, et réclame une décentralisation structurelle de l’appareil. Elle se joue également d’une fidélité avouée au mentor Sarkozy, tout en dénonçant publiquement la philosophie «droitière» imposée par le conseiller de l’ex-président Patrick Buisson, durant la dernière campagne présidentielle. L’émancipation est donc clairement en cours. La stratégie politique plus réfléchie qu’il n’y paraît.

Ses amis rencontrent les Toulousains

Cet été, il y aura eu la caravane du Tour de France, mais aussi celle des «Amis de Nathalie Kosciusko-Morizet» avec un but avoué : celui de récolter les 8000 parrainages de militants UMP (à jour de cotisation au mois de Juin) nécessaires pour la candidature à la présidence de l’UMP. Le 21 août dernier, ces amis-là (de jeunes militants) étaient sur les allées Roosevelt à la rencontre des Toulousains, pour défendre la campagne «made in» NKM : «J’ai décidé de m’engager dans ce combat à partir du moment où j’ai entendu Marine Le Pen appeler à voter contre Nathalie Kosciusko-Morizet aux législatives. D’une manière complètement aberrante, nous avons alors vu une responsable du Front National qui soutenait les socialistes… Je travaille donc désormais à la promotion de ses idées. C’est une personnalité qui apporte du renouveau et de l’espérance, et en même temps qui soutient des idées qui permettraient à notre parti de gagner les prochaines élections locales» explique Rémi Meunier, ancien membre du cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, et présent à Toulouse pour cette halte de la fameuse caravane.

Christian Raynal : «Notre parti ne va pas bien !»

Christian Raynal, élu municipal du groupe «Toulouse pour tous» mais aussi de la communauté urbaine, a fait le choix NKM dès l’annonce de sa candidature : «Je pense qu’il faut éviter le combat Copé-Fillon… Surtout s’ils pensent déjà à la présidentielle. Il faut réformer l’UMP dans le calme, mais vite. Qu’on ne se raconte pas d’histoires, notre parti ne va pas bien !» Pour l’ancien adjoint de Dominique Baudis, Philippe Douste-Blazy et Jean-Luc Moudenc, la candidate Nathalie Kosciusko-Morizet a le profil idéal pour relancer la machine UMP : «C’est une femme. C’est un atout non ?». Toulouse est donc prête pour cette campagne interne à l’UMP. Et ce n’est que le début !"