Chronique politique parue ce jour sur www.premiere-reponse.com
"C’était un «secret de polichinelle» pour tout le microcosme
politique. Le maire de Balma, conseiller général et vice-président du
«Grand Toulouse» est désormais officiellement candidat sur la troisième
circonscription. Il l’avait largement laissé sous-entendre dans nos
colonnes du «Journal Toulousain» la semaine dernière avec cette phrase
volontairement provocatrice : «Nous connaissons le candidat de l’UMP,
celui d’Europe Ecologie Les Verts ou du Front de Gauche, pas encore
celui du PS…» Sur le papier, Alain Fillola risque l’exclusion de son
parti, et Sébastien Denard le patron départemental du PS vient de la
réclamer à ses instances parisiennes. Rappelons que dans le cadre d’un
accord national c’est l’écologiste François Simon qui détient
l’investiture officielle de la nouvelle majorité présidentielle. Sauf
que… Il y a une réalité terrain qui fait que la quasi-totalité des élus
de gauche de cette circonscription sont rangés derrière le Balmanais…
qu’il est le maire élu toujours au premier tour d’une commune
sociologiquement de droite… que Pierre Cohen ne devrait pas voir d’un
mauvais œil, bien au contraire, cette candidature (la preuve, son
adjointe Cécile Ramos est suppléante!)… que le PRG membre de la majorité
présidentielle, soutient … et que j’ai croisé en «off» des élus de
droite de cette circonscription qui sans le montrer officiellement
n’hésiteront pas à favoriser le cas Fillola. Cette dissidence peut être à
«double tranchant». Soit elle permet d’avoir un représentant de gauche
qui correspond davantage à la sociologie de cette circonscription, et
François Simon s’écarte (j’en doute fort) ou se range discipliné au
deuxième tour (j’y crois davantage), soit elle divise la gauche
fortement au premier tour en plaçant Jean-Luc Moudenc en tête… Et à ce
moment-là, la dynamique sera du côté de l’ancien maire de Toulouse.
Objectivement ce matin, cette annonce n’est pas forcément la meilleure
qui soit pour Jean-Luc Moudenc, qui sur beaucoup de sujets, notamment
économiques, aura moins l’occasion de «cliver» qu’avec François Simon
(voir le débat Moudenc/Simon sur notre web tv). Il aura moins de
«prises» sur son adversaire. Les cartes sont donc rabattues sur la
troisième circonscription. Et le grand «chelem» non pas de la gauche
mais du PS est désormais envisageable. Car s’il gagne, l’exclusion
d’Alain Fillola du PS, sera de l’histoire ancienne. Et au fait, côtés
centristes, selon les dernières infos, Jean-Luc Lagleize laisserait sa
place à Laurence Massat… Ah cette troisième circonscription !"
vendredi 11 mai 2012
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