
Derrière une vraie-fausse volonté affichée ou pas, la droite
a déjà « tourné la page » de cette élection législative. La
cohabitation serait-elle un mirage ? L’UMP est avant tout projetée sur la
rentrée avec l’élection de son futur président … Jean-François Copé et François
Fillon sont clairement engagés dans cette bataille par médias interposés. Mais
Alain Juppé et Laurent Wauquiez semblent eux-aussi montrer des signes d’intérêt
pour la fonction. A suivre donc. Au centre, il en est de même. La tête est déjà
à la recomposition, et les Borloo, Morin, Lagarde, Bockel, Arthuis et … Bayrou,
vont devoir trouver la bonne formule pour cohabiter et mettre les égo de côté.
Il en va de la survie du courant centriste sur l’échiquier politique. Des
personnalités telles Philippe Douste-Blazy ou Rama Yade, toujours populaires,
devraient jouer un rôle dans cet avenir. A Toulouse, terre acquise à la gauche,
il s’agit à la droite et au centre de repartir de zéro. Et le moins que l’on
puisse dire, c’est que cette semaine l’annonce de Jean-François Copé, formulée
à Balma, d’un Jean-Luc Moudenc en pôle position pour la mairie, est pour le
moins malheureuse. Elle a pour double effet de « crisper » les « anti-Moudenc »
de l’UMP et les cousins centristes avant le premier tour des élections
législatives … Mais surtout, elle risque d’anticiper les vélléités des uns et
des autres pour l’après 18 juin (issue du 2ème tour des législatives) … Pour y voir plus clair (ou pas lol) sur le
contexte local, mon édito de la semaine
sur le site du « Journal Toulousain » (www.premiere-reponse.com) :
Et si la droite toulousaine rêvait de « beignet » ?
"Je ne sais pas si tout le monde
souhaite gagner ces élections législatives. Allez, je vais être franc avec
vous, je suis même certain du contraire. Prenons un exemple… Allez, au hasard,
la troisième circonscription (Rires) ! Nous le savons, cette circonscription
est indiscutablement la seule «jouable» pour la droite «made in cassoulet». Et
pour cause, elle a été redécoupée par l’ancien ministre Marleix (bien aidé par
des locaux, suivez mon regard) dans ce seul objectif. Aujourd’hui le président
départemental de l’UMP, l’ancien maire Jean-Luc Moudenc, est donc sur le
terrain pour conquérir ce territoire au «nez et à la barbe» de François Simon
et Alain Fillola. Sauf que ces deux-là vont pouvoir compter sur de nouveaux
alliés… Car pour la droite toulousaine, l’objectif n’est déjà plus l’échéance
législative («Un rêve de beignet, c’est un rêve, pas un beignet» dit Marek
Halter, à méditer non ?) mais bel et bien le Capitole. Alors, à l’instar de
François Fillon et de Jean-François Copé qui n’auront pas attendu le 18 juin
pour commencer à anticiper sur les futures échéances de leur parti, le groupe
municipal «Toulouse Métropole d’Europe» (dissident de Jean-Luc Moudenc) de
François Chollet et Marie Déqué n’aura pas, lui non plus, attendu le deuxième
tour de l’élection législative pour «mettre la pression» sur l’ancien maire de
la «ville rose». Dans le rôle du «porte-flingues», Serge Didier : «Jean-Luc
Moudenc est secrétaire national de l’UMP, ce sera difficile pour lui de
rassembler. Je pense qu’il faut un candidat du renouveau pour mener une liste…
(«La Dépêche du Midi» 01/06/12). Dans le «JT» du 24/05 dernier Marie Déqué
avait déjà servi le «hors d’œuvre» : «A partir du moment où l’on ne croit pas
en Jean-Luc Moudenc leader pour gagner, qui a alors la carrure ?» Les
dissidents toulousains ont donc maintenant choisi de soutenir la candidate
centriste Laurence Massat sur la 3e circonscription… Face à…
Jean-Luc Moudenc. Autant vous dire que le résultat du 17 juin sera déterminant
pour la suite, et pour la reconquête (possible ou pas ?) du Capitole. Certains
auraient-ils intérêt à ce que le candidat de l’UMP échoue dans son combat
législatif ? J’ai mon idée. Mais je vous laisse répondre à la question…"